SUR LES PAS DE VAN GOGH



VAN GOGH A ARLES

Vincent Van Gogh arrive à  Arles un jour de février 1888. Commence alors une période de travail intense et passionnée dans la lumière du midi. Le séjour arlésien est, dans la vie du peintre sa période  la plus productive en peintures et dessins, plus de 300 œuvres en l'espace de 15 mois. En mai 1889 Vincent Van Gogh quitte Arles pour l'asile psychiatrique de Saint Rémy de Provence, laissant pour toujours le nom de Vincent Van Gogh lié à celui d'Arles.

Arles a balisé un itinéraire sur les pas de Van Gogh . Une dizaine de lieux ou l'artiste a posé son chevalet sont signalés par des panneaux représentant le tableau qui y a été peint


Nuit étoilée sur le Rhône 

Quai du 8 mai 1945

Dès son arrivée à Arles, le 8 février 1888, la représentation des "effets de nuit" constitue une préoccupation constante pour Van Gogh. En avril 1888, il écrit à son frère Théo: "Il me faut une nuit étoilée avec des cyprès ou, peut-être, au-dessus d'un champ de blé mur"



Le pont de Trinquetaille 

Le Pont de Trinquetaille, appelé aussi L’escalier du pont de Trinquetaille, est un tableau  réalisé en octobre 1888 et  fait partie des œuvres réalisées par Van Gogh pour décorer sa maison d'Arles ainsi qu’il l’explique à son frère dans sa lettre du 13 octobre. Van Gogh est sensible aux éléments de la vie quotidienne et à ses nouveaux décors urbains.Ce tableau fait suite à une première œuvre effectuée en juin de la même année,  une huile sur toile, également appelée Le pont de Trinquetaille mais la vue diffère quelque peu. 

 

       

Terrasse du café le soir

Place du forum 

Le style de cette peinture est unique pour Van Gogh avec des couleurs chaudes et la profondeur de la perspective. C'est la première peinture dans laquelle il a représenté un ciel étoilé que l'on retrouve ensuite dans Nuit étoilée sur le Rhône, peint le même mois, et Nuit étoilée une œuvre plus connue réalisée après





Les arènes d'Arles

Pendant son séjour arlésien,  Vincent Van Gogh s'intéresse à la vie locale mais assez peu à la tauromachie. Sur cette toile il décentre le sujet d'une corrida aux arènes d'Arles sur la foule. On remarque les spectateurs qui se détournent de la course. Le peintre articule son tableau autour des arènes, mais vues en arrière-plan. "La foule était magnifique, les grandes foules bariolées, superposées sur deux ou trois étages de gradins, avec l'effet de soleil et d'ombre de l'immense cercle." 


L'entrée du jardin public

Jardin d'été Boulevard des Lices

Vincent a peint de nombreuses fois les jardins d'Arles. Ce tableau représente l'entrée du jardin public boulevard des Lices, où encore aujourd'hui on vient se reposer, bavarder et lire le journal à l'ombre des grands arbres: « un sapin bleu vert immense, étendant des branches horizontales sur une pelouse très verte... deux figures d'amoureux se trouvent à l'ombre du grand arbre » (lettre de Vincent Van Gogh à son frère Théo).La présence du couple souligne la volonté de lyrisme et fait référence à Monticelli auquel le peintre rend hommage

    

La cour de l'hôpital d'Arles

Espace Van Gogh

En décembre 1888, après s'être mutilé le lobe de l'oreille gauche, Vincent est amené à l'hôtel dieu. Cet hôpital fondé au XVIe siècle est bâti sur deux étages avec une arcade ouverte au rez-de-chaussée et d'un jardin à la française au milieu. C'est une galerie à arcades blanchies à la chaux comme dans les bâtiments arabes. Devant ces galeries, un jardin antique avec un étang au milieu et huit parterres de fleurs, des orangers et des lauriers roses. C'est donc un tableau plein de fleurs et de verdure printanière. 



Le pont Van-Gogh ou pont L’Anglois (Langlois)

Les onze ponts, construits par un ingénieur hollandais dans les années 1820-1830, rappelaient à l'artiste sa patrie. À l'époque, on l'appelait pont de Langlois d'après l'homme qui le gardait et le manipulait, mais van Gogh comprenant mal, le nommait pont de l'Anglais et c'est pour cela que ce nom, changé en pont de l'Anglois, persiste toujours;

Le pont visible aujourd'hui n’est pas celui peint par l’artiste. Le pont original n'est pas à son emplacement initial : en 1944, tous les ponts du canal furent détruits par les troupes allemandes, sauf celui de Fos-sur-Mer. On le démonta en 1959 et on l'installa à Arles en 1962 sur le même canal mais à quelques kilomètres en aval, dans un paysage qui ressemble à ceux que van Gogh aimait tant.Il fut complètement restauré en 1997.On connait de van Gogh dix œuvres sur ce sujet, lesquelles furent toutes créées entre mi-mars et mi-mai 1888.


Le vieux moulin

6 rue Mireille 

Lorsque le 12 septembre 1888, Vincent écrivait à son frère Théo : « J'ai une étude de vieux moulin peint à tons rompus »...... il faisait allusion au tableau représentant un des moulins qui survivaient encore au XIXe siècle.Ce moulin n'avait déjà plus d'ailes en 1888 et avait été probablement transformé. La bâtisse qui s'élève rue Mireille, quoique très modifiée, lui ressemble encore. Le paysage découvre une partie de la petite cour que le peintre avait déjà représentée dans ses tableaux de juin à l'occasion des moissons.On retrouve les mêmes mas dans le lointain.


Les Alyscamps

Les vestiges de la nécropole gallo-romaine et son allée flanquée de sarcophages servent de cadre à quatre tableaux de Vincent Van Gogh.Il les peint en octobre 1888, en compagnie de Paul Gauguin. Dénuées de toute signification historique, «Moi, j'ai fait deux études d'une chute des feuilles dans une allée de peupliers» écrit le peintre, les œuvres représentent tout simplement un paysage automnal.Van Gogh a installé son chevalet sur le talus qui sépare les Alyscamps du canal de Craponne, ce qui explique le point de vue élevé


   

Coucher de soleil à Montmajour

Cette toile a été peinte début juillet 1888 non loin d'Arles  à proximité de l'abbaye de Montmajour. Elle représente des chênes au soleil couchant, avec l'abbaye en arrière-plan.Le tableau a longtemps été considéré comme n'étant pas de van Gogh, jusqu'à l'annonce en septembre 2013 de son authentification. C’est la première œuvre du peintre découverte depuis 1928.